CARTE DE CIRCUIT IMPRIMÉ DE L’ORDINATEUR CENTRAL IBM DE LA NASA - PREMIER PROTOTYPE
Remarquez les circuits intégrés, ils sont tous de type céramique avec des codes de date de 1970 et 1971.
Celui-ci a été réalisé par Francis Sheehan, qui a été ingénieur à la NASA pendant de nombreuses années. Il a principalement travaillé sur des missions de vol habités telles que le projet Gemini et plusieurs missions Apollo, y compris le module lunaire (LEM) et le programme de navette. Il a travaillé sur de nombreux sites différents : des installations principales de la NASA situées à Merritt Island, en Floride, connues sous le nom de Centre spatial Kennedy, à la station de l’armée de l’air de Cap Canaveral, située près de Cocoa Beach, sans oublier le centre spatial de Houston, au Texas. Pendant l’ère Apollo de l’exploration spatiale, il n’y avait pas de calculatrices ni d’ordinateurs de bureau. Il n’y avait que de gros ordinateurs centraux qui fonctionnaient avec des cartes perforées. Les ordinateurs centraux étaient des unités pré-microprocesseurs et comportaient des centaines de cartes de circuits imprimés comme celle qui est exposée. Remarquez les circuits intégrés, ils sont tous de type céramique avec des codes de date de 1970 et 1971.MODULE FM D’ENREGISTREUR DE DONNÉES DE LA SALLE DE CONTRÔLE DE LANCEMENT DU CENTRE SPATIAL KENNEDY (KSC) - PROGRAMME / VAISSEAU SPATIAL APOLLO DE LA NASA
Ce circuit
imprimé de bande de données à bobine coaxiale Sangamo a été conçu pour
conditionner et amplifier le signal modulé en fréquence provenant de la télémétrie
du véhicule de lancement et de l’engin spatial avant et pendant le lancement
depuis les installations du centre spatial Kennedy pour le programme Apollo et,
plus tard, pour les premiers vols de la navette spatiale.
Il est fabriqué à
partir de composants de haute qualité adaptés à l’espace, afin de garantir un
fonctionnement fiable pendant les opérations critiques des procédures de
lancement du KSC.
PREMIÈRE PAGE DU WASHINGTON POST
Le vol spatial historique fait la une de la plupart des journaux du monde le lendemain.
COMBINAISON DE VOL DE L’ARMÉE DE L’AIR ALLEMANDE PAR EDGAR BURCHARD
Officier de l’armée de l’air allemande, spécialisé dans les sciences
médicales aérospatiales, il travaille pendant deux ans à la NASA au Johnson
Space Center, entre les missions Apollo et Skylab, aux côtés des scientifiques
du projet Skylab. Expérience de 18 000 heures de vol (en avion). Spécialiste
des sujets liés à l’oxygénation hyperbare et à la désorientation spatiale.
Comme Von Braun, il est l’un des Allemands repêchés par la NASA après la
Seconde Guerre mondiale.
LA COMMUNICATION DE LA NASA
Six journalistes sont choisis pour
représenter le corps de presse mondial à bord du porte-avion de récupération
principal, l’U.S.S. Hornet, dans l’océan Pacifique. Toutes les dépêches qu’ils
rédigent doivent également être envoyées au centre de presse de la NASA à
Houston, où elles sont mises à la disposition des agences de presse du monde
entier.
NOTE DE FRAIS DE NEIL ARMSTRONG
La note de frais d’Armstrong détaille toutes les modalités de son
déplacement. Dans le champ réservé aux véhicules aériens et terrestres
gouvernementaux utilisés pour le déplacement, il est indiqué « vaisseau
spatial gouvernemental ». La note de frais précise également « Les
repas et l’hébergement sont pris en charge par le gouvernement pour toutes les
dates susmentionnées ». Arrivés à Honolulu, Hawaï, le 24 juillet 1969,
Aldrin, Neil Armstrong et Michael Collins déclarent avoir ramené des
« échantillons de roches et de poussières lunaires ». Aldrin déclare
à l’époque une dépense de 33,31 dollars, ce qui, compte tenu de l’inflation,
équivaut à environ 217 dollars aujourd’hui.
CARTE LUNAIRE
L’une des tâches de Collins était de
localiser EAGLE sur la surface lunaire. Collins coche les cases de la carte
LAM-2 (Lunar Area Map - 2) à la
recherche d’EAGLE depuis l’orbite. Le site d’atterrissage n’a été déterminé
avec précision qu’après le retour des hommes sur Terre, bien que Collins en ait
été assez proche à un moment donné.
Où les astronautes ont-ils atterri sur la Lune ?
Apollo 11 : Mare Tranquillitatis (0.67408° N, 23.47297° E)
Apollo 12 : Oceanus Procellarum (3.01239° S, 23.42157° W)
Apollo 14 : Fra Mauro (3.64530° S, 17.47136° W)
Apollo 15 : Hadley/Apennine (26.13222° N, 3.63386° E)
Apollo 16 : Descartes (8.97301° S, 15.49812° E)
Apollo 17 : Taurus-Littrow (20.19080° N, 30.77168° E)
LISTE DE CONTRÔLE DU MODULE LUNAIRE
Préparation d’EAGLE (module lunaire) pour la descente vers la surface.
Le directeur de vol Gene Kranz écrit dans le journal de bord : « cette équipe a l’air de garder son sang-froid ». Pendant ce temps, Buzz Aldrin et Neil Armstrong préparent le module lunaire (LM) à l’atterrissage à l’aide de cette liste de contrôle.
CARTES STELLAIRES
Quarante-cinq minutes après le
lancement, les astronautes essaient de se mettre à l’aise, un peu comme des
amis qui s’installent pour un long trajet en voiture. Collins tente de trouver
une étoile nommée Menkent pour aider les systèmes de guidage du
vaisseau spatial à s’orienter dans l’espace. Un numéro est attribué à chaque
étoile que l’ordinateur utilise pour l’alignement. Après s’être aligné sur
Menkent, l’étoile numéro 30, Collins répète le processus sur une deuxième
étoile, Nunki, numéro 37. L’ordinateur a ensuite pu vérifier l’alignement du
vaisseau spatial.
DES ÉTOILES POUR APOLLO
La mémoire à cordes de l’ordinateur de
bord a été programmée avec une liste de 37 étoiles réparties dans le ciel. Il y
avait quelques étoiles assez faibles dans la liste, les étoiles les plus
brillantes étant réparties de manière inégale dans le ciel. Les planificateurs
voulaient s’assurer que, quelle que soit la direction dans laquelle la ligne de
visée fixe de l’optique était pointée, l’équipage trouverait une étoile
suffisamment brillante dans le champ de la ligne de visée mobile pour la voir à
travers le sextant.
Chaque étoile avait un code numérique en
base huit (octal) afin que le membre d’équipage puisse indiquer à l’ordinateur
l’étoile qu’il souhaitait utiliser. Ou dans d’autres cas, l’ordinateur puisse
indiquer l’étoile choisie pour une opération spécifique. Certains objets de la
liste d’étoiles d’Apollo n’étaient pas du tout des étoiles. Trois chiffres ont
été réservés pour que le Soleil, la Lune et la Terre puissent être référencés
par le membre d’équipage pour d’autres tâches, et il y avait également un code
qui permettait de définir une « planète » en cas de besoin. En fait, il pouvait s’agir
de n’importe quel objet céleste et, dans certains cas, cette
« planète » était en fait une étoile, sauf que l’ordinateur n’en
connaissait pas l’existence.
Trois des étoiles les moins lumineuses
de cette liste portent des noms non conventionnels, qui ont été ajoutés à titre
de plaisanterie par l’équipage de la malheureuse mission Apollo 1 pendant sa
formation. « Navi », c’est-à-dire l’étoile n° 03, correspond au
deuxième prénom de Gus Grissom (Ivan) épelé à l’envers. De même, ses deux
coéquipiers ont ajouté des références indirectes à leurs noms dans la liste des
étoiles d’Apollo : « Regor », l’étoile n° 17, est le prénom de
Roger Chaffee épelé à l’envers ; et Edward White II a attribué à l’étoile n° 20
son suffixe générationnel - II ou « second » - en l’épelant à l’envers,
ce qui donne « Dnoces ».
Les équipages d’Apollo ont conservé ces noms dans leur littérature en
hommage à ces trois astronautes tombés pour la conquête spatiale, et certains
atlas et livres sur les étoiles parus au cours des années suivantes continuent de
les mentionner. APOLLO 12 - CARTE STELLAIRE
Pour pouvoir arriver à la Lune une carte avec 50 étoiles a
été exploitée.
NOM DE L’ÉTOILE
0 Planète
1
Alphératz
2 Diphda
3 Navi
4 Achernar
5 Polaris
6 Acamar
7 Menkar
10 Mirfak
11
Aldébaran
12 Rigel
13 Capella
14 Canopus
15 Sirius
16 Procyon
17 Regor
20 Dnoces
21 Alphard
22 Régulus
23
Denebola
24 Gienah
25 Acrux
26 Spica
27 Alkaïd
30 Menkent
31
Arcturus
32
Alphecca
33 Antarès
34 Atria
35
Rasalhague
36 Véga
37 Nunki
40 Altaïr
41 Dabih
42 Paon
43 Deneb
44 Enif
45
Fomalhaut
46 Soleil
47 Terre
50 Lune
RAPPORT DES DIRECTEURS DE VOL
Depuis son ouverture en 1963, le Manned Spaceflight Center (aujourd’hui
appelé Johnson Space Center) a été le centre des opérations de l’agence, non
seulement pendant les missions, mais aussi pour une grande partie des
programmes de développement technologique et de formation des astronautes. Le
bâtiment 30 en représentait le cœur battant. Sa salle de contrôle, avec ses
quatre rangées de consoles informatiques IBM grises, ses jauges, ses cadrans et
ses compteurs, surveillait quelque 1 500 éléments d’information en constante
évolution. Dans la salle de contrôle, des experts ont travaillé 24 heures sur
24 pendant les missions, constitués en quatre équipes de huit heures se
chevauchant les unes les autres et portant les noms de code « vert »,
« blanc », « noir » et « bordeaux ». L’âge moyen
de ces contrôleurs n’était que de 32 ans et la plupart d’entre eux étaient
titulaires d’un diplôme d’ingénieur, de mathématicien ou de physicien. Chaque
équipe était sous la responsabilité d’un directeur de vol ; l’équipe marron
était dirigée par Milt Windier, l’équipe noire par Glynn Lunney, l’équipe
blanche par Gene Kranz et l’équipe verte par Cliff Charlesworth, qui était
responsable de l’ensemble de la mission Apollo 11.
DÉCLARATION EN DOUANE
Comme l’indique la déclaration en
douane, la présence de « toute condition à bord susceptible d’entraîner la
propagation d’une maladie » reste « à déterminer ». Les
astronautes de retour sont donc isolés pendant 21 jours, d’abord dans une
remorque à bord du porte-avion, puis dans une suite de chambres au Manned
Spacecraft Center de Houston, afin d’éviter toute éventuelle contagion.
Alors qu’ils sont toujours en
quarantaine à bord de l’U.S.S. Hornet, les astronautes récupèrent leurs carnets
de bord et leur matériel restés dans le Columbia grâce à un tunnel de liaison.
Mike Collins en profite pour écrire un remerciement, sur la paroi au-dessus du
sextant (en haut à droite), à la fidèle capsule spatiale qui les a emmenés
jusqu’à la Lune et les a ramenés sains et saufs sur Terre. Au troisième
alunissage, il est établi de manière définitive que la Lune est stérile et que
les nouveaux équipages n’ont pas à subir de quarantaine.
POURQUOI LES ASTRONAUTES ONT-ILS ÉTÉ MIS EN QUARANTAINE APRÈS LEUR RETOUR DE LA LUNE ?
Les astronautes des premières missions
Apollo ont été isolés pendant trois semaines après leur retour de la Lune, afin
de s’assurer qu’ils n’avaient pas été contaminés par des bactéries
extraterrestres. Le dernier
équipage à avoir été mis en quarantaine
est celui de la mission Apollo 14. Ayant pu constater qu’il n’existait aucune
forme de vie dangereuse pour les humains sur notre satellite, on a cessé d’appliquer
cette procédure. En effet, on n’a jamais trouvé de bactéries sur la Lune, sauf
une fois, lorsque les astronautes d’Apollo 12 ont trouvé une bactérie terrestre
encore vivante sur une sonde qui avait quitté la Terre deux ans plus tôt.
SOLO BOOK (Notes)
94. En l’absence de ses coéquipiers, Collins doit s’acquitter de toute une
série de tâches. En cas de problème, il doit être prêt à sauver le LM dans la
mesure du possible, voire à revenir sur Terre sans ses coéquipiers. Ses tâches
nominales et son plan de vol d’urgence sont conservés dans un « SOLO
BOOK » spécial, qu’il garde toujours sous la main. Ici, Collins surveille
la descente d’Eagle par radio et prend des notes dans son SOLO BOOK.
L’ÉCUSSON DE LA MISSION APOLLO 11
L’écusson historique de la mission
contient une erreur dans le rendu de l’ombre projetée par la Lune sur la Terre.
Le prestige national est en jeu. L’ampleur de la tâche se reflète dans l’écusson
de mission choisi par l’équipage : l’image d’un aigle, symbole national,
atterrissant sur la Lune. Dans ses serres, un bouquet de branches d’olivier,
symbole international de la paix. Contrairement à la plupart des écussons de
mission qui ont volé avant ou après, les noms des membres de l’équipage ont été
volontairement omis. Tout ce que chacun a accompli pour le programme spatial a
atteint son point culminant. Apollo 11 représente les efforts d’une nation.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUR LE MENU APOLLO
Le choix de nourriture à bord d’Apollo
11 est plus vaste que lors de toutes les missions précédentes. La NASA a tenté
d’adapter les repas aux goûts de chaque membre de l’équipage. Les équipages d’Apollo
disposent d’une liste limitée de 60 ou 70 aliments parmi lesquels ils peuvent
choisir. Certains sont délicieux à tout point de vue, d’autres sont tout à fait
insipides.
LA CAPSULE APOLLO
Le module de commande Apollo était le
véhicule de lancement et de rentrée des astronautes américains du programme
Apollo. Trois astronautes ont pris place au sommet de l’imposante fusée Saturn
V. Après avoir transporté l’équipage sur la Lune, la capsule Apollo est restée
en orbite lunaire avec un membre d’équipage, tandis que deux membres de l’équipage
se sont posés sur la surface de la Lune. Le pilote du module de commande est
resté à bord de la capsule pendant toute la durée du vol afin de mieux assurer
le retour sur Terre à la fin de la mission. Cette maquette à l’échelle 1:1,
basée sur une conception préliminaire, montre les proportions définitives et l’aménagement
intérieur.
_______
CITATION DE L’ASTRONAUTE:
"C’EST UN PETIT PAS POUR UN HOMME, UN BON DE GÉANT POUR L’HUMANITÉ"
Neil Armstrong
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Y AVAIT-IL DES TOILETTES À BORD D’APOLLO 11 ?
Apollo 11 était en réalité l’une des
neuf missions habitées d’Apollo vers la Lune, dont six atterrissages habités.
La question vaut donc pour l’ensemble du programme Apollo.
Pour uriner, les astronautes enfilait
une sorte de préservatif sur leur pénis. Le préservatif était relié à un sac
par un court tuyau. Les fuites étaient fréquentes, ce qui signifie que les
astronautes se retrouvaient souvent avec des gouttelettes d’urine flottant dans
la cabine.
Le liquide recueilli dans le sac était
conservé dans un conteneur que l’équipage vidait périodiquement dans l’espace.
Une fois libérées dans l’espace, les gouttelettes d’urine brillaient et
scintillaient à la lumière du soleil comme des lucioles. Un astronaute à qui l’on
a demandé quel était le plus beau spectacle auquel il avait assisté lors de son
voyage sur la Lune a répondu : « une décharge d’urine. »
Au cours de la mission Apollo 13, les
astronautes ont été invités à uriner dans des sacs en plastique plutôt que d’utiliser
le système de collecte des déchets, de peur que l’évacuation de l’urine ne
fasse dévier le vaisseau de sa trajectoire, ce qui aurait obligé à utiliser une
quantité précieuse de combustible pour remettre le vaisseau dans la bonne
direction. Pour vider leurs intestins, les astronautes devaient scotcher un sac
en plastique à leur arrière-train... Sauf que, comme chacun sait, rien ne
« descend » dans l’espace. Ils devaient donc utiliser leurs mains
pour pousser les selles dans le sac. Il y avait parfois des ratés, comme sur
Apollo 10, lorsque quelque chose s’est mis à flotter dans la cabine et qu’aucun
des trois membres de l’équipage n’a voulu en assumer la responsabilité.
« Pas la mienne », a dit l’un d’eux.
Une fois la grosse commission terminée,
ils devaient mélanger le contenu du sac avec un désinfectant et stocker le tout
dans un conteneur, éventuellement en vue d’une étude scientifique une fois de
retour sur Terre. À la fin d’une mission, l’odeur qui régnait dans la capsule
était assez nauséabonde, de l’avis de tous.
Les « hommes-grenouilles » -
dont le travail consistait à ouvrir l’écoutille après l’amerrissage - auraient
reculé devant l’odeur nauséabonde au moment de récupérer l’équipage d’Apollo 8.
L’un des astronautes a déclaré qu’après avoir senti l’air frais de la mer, il s’est
rendu compte qu’ils avaient vécu dans des latrines pendant une semaine.
Voici les conseils prodigués par Wally
Schirra, membre de l’équipage d’Apollo 7, à l’équipage d’Apollo 8 sur la
manière de déféquer dans le module de commande : « Mettez-vous à poil,
donnez-vous une heure et munissez-vous d’une grande quantité de papier. »
En entendant cela, l’astronaute d’Apollo
8 Bill Anders, a commencé à suivre un régime à faible teneur en résidus avant
la mission, déterminé à éviter de solliciter ses intestins pendant tout le
voyage d’une semaine aller-retour vers la Lune. On ne sait pas trop comment
cela s’est passé.
SATURN V - LA FUSÉE LUNAIRE
La fusée américaine Saturn V est le véhicule de lancement le plus impressionnant et le plus puissant jamais construit. Wernher von Braun et son équipe de spécialistes des fusées ont conçu et construit la fusée Saturn V pour le programme lunaire Apollo. Il reste le seul véhicule à avoir transporté des astronautes au-delà de l’orbite terrestre basse.
Voici une réplique à l’échelle 1:20
Saturn 1:1
Hauteur : 363 ft/110,6 m
Masse : 6 200 000 lb /2 800 000 kg
Diamètre maximal : 33 ft/10,1 m
Poussée au lancement : 7 648 000 lb /3 469 000 kg
SATURN (FAMILLE DE FUSÉES)
La famille de fusées américaines Saturn
a été développée par une équipe de scientifiques allemands, principalement dans
le cadre de projets menés par
Wernher von Braun visant à lancer des
charges utiles en orbite terrestre et au-delà. Initialement destinés à être des
lanceurs de satellites militaires, ils ont été adoptés comme véhicules de
lancement pour le programme lunaire Apollo. Trois versions ont été construites
et ont volé : Saturn I, Saturn IB et Saturn V.
Le nom de Saturne a été proposé par von
Braun en octobre 1958 comme successeur logique de la série Jupiter et évoque la
puissance du dieu romain éponyme.
En 1963, le président John F. Kennedy a
désigné le lancement de Saturn I SA-5 comme le moment où les États-Unis se
rachèteraient face aux Soviétiques dans la course à la conquête de l’espace. La
capacité de lancement des États-Unis allait enfin dépasser celle des
Soviétiques, après une longue course-poursuite qui avait commencé peu après le
lancement de Spoutnik en octobre 1957. Il en a parlé pour la dernière fois dans
un discours qu’il a prononcé à la Brooks Air Force Base de San Antonio la
veille de son assassinat.
À ce jour, Saturn V est le seul lanceur
capable de transporter des êtres humains au-delà de l’orbite terrestre. Au
total, 24 hommes se sont rendus sur la Lune au cours des quatre années allant
de décembre 1968 à décembre 1972. Aucune fusée Saturn n’a échoué dans sa
mission.
COMBINAISON APOLLO A7L POUR LA SURFACE LUNAIRE
Version évoluée des combinaisons Gemini,
la combinaison Apollo se décline en deux modèles : L’A7L pour les missions de 7
à 14 et l’A7LB pour les missions de 15 à 17 (modifiée pour faciliter son
utilisation dans le rover lunaire). Conçues pour l’environnement hostile de la
surface lunaire, la sécurité et la mobilité étaient des facteurs clés. Toutes
les combinaisons américaines précédentes recevaient un support vital du
vaisseau spatial au moyen de longs tuyaux ombilicaux, peu propices à la liberté
de mouvement. Les combinaisons Apollo sont quant à elles complétées par un
système de support de vie portable autonome et une paire de surchaussures
lunaires qui permet de marcher sur la surface de la Lune. Cette combinaison d’entraînement
A7LB présente également une bande rouge sur chaque bras et chaque jambe,
indiquant qu’elle était destinée au commandant de la sortie extravéhiculaire.
Cette bande rouge permet d’identifier facilement les astronautes sur les photos
et les vidéos et a commencé à être utilisée lors de la mission Apollo 13.
MODÈLE DE ROVER LUNAIRE
Il s’agit d’une maquette grandeur nature
du prototype de rover lunaire ou LRV (Lunar Roving Vehicle). Le LRV est un
véhicule d’exploration spatiale alimenté par batterie et conçu pour se déplacer
à la surface de la Lune. Trois LRV ont été déployés avec Apollo 15, 16 et 17
, entre 1971 et 1972,
et se trouvent toujours sur la surface lunaire. Il est communément appelé le
« Moon buggy », un jeu de mots avec « dune buggy »
(autodune).
Construit par Boeing en 17 mois, chaque
LRV a une masse de 210 kg sans charge utile. Il pouvait transporter une charge
utile maximale de 490 kg, dont deux astronautes, du matériel et des
échantillons lunaires. Il était conçu pour une vitesse maximale de 13 km/h,
bien qu’il ait atteint une vitesse maximale de 18 km/h lors de sa dernière
mission Apollo 17.
Chaque LRV a été transporté sur la Lune
replié dans la baie du quadrant 1 du module lunaire. Après déballage, chacun a
été conduit en moyenne sur 30 km sans rencontrer d’incident majeur.
QUELLE TEMPÉRATURE NEIL ARMSTRONG ET BUZZ ALDRIN ONT-ILS TROUVÉ SUR LA SURFACE DE LA LUNE ?
LEURS COMBINAISONS ET LEURS ÉQUIPEMENTS ÉTAIENT-ILS ADAPTÉS AUX VARTIATIONS DE TEMPÉRATURE ?
Les deux astronautes se trouvaient
toujours sous la lumière directe du soleil, de sorte que la température de tout
ce qui était resté exposé pendant un certain temps (comme le sol) pouvait
atteindre 120° C environ. Leurs combinaisons spatiales étaient d’un
blanc vif pour refléter la lumière et composées de plusieurs couches pour les
isoler. Le principal problème lié à la chaleur n’était pas la chaleur provenant
de l’extérieur, mais la chaleur provenant de l’astronaute lui-même. Les
combinaisons étaient si bien isolées que leur propre chaleur corporelle ne
pouvait pas s’en échapper. Ils auraient vite étouffé si la combinaison n’avait
pas été équipée d’un système de refroidissement.
Le système de refroidissement consistait en une sous-combinaison
parcourue de tubes. Les tubes étaient remplis d’eau, pompée en circuit fermé
autour de leur corps et dans leur sac à dos. Dans le sac à dos, l’eau passait
par une sorte de réfrigérateur qui la refroidissait. L’astronaute pouvait
ajuster le taux de refroidissement en fonction du niveau d’énergie qu’il
dépensait.LES ASTRONAUTES D’APOLLO ONT-ILS JAMAIS ÉTÉ MALADES À CAUSE DE LEUR SÉJOUR DANS L’ESPACE OU DE L’ATTERRISSAGE/MARCHE SUR LA LUNE ?
Les membres de l’équipage d’Apollo 17
sont tombés malades après avoir inhalé une quantité trop importante de
poussière lunaire, ce qui a provoqué chez eux un trouble connu sous le nom de
rhume des foins lunaire. Les symptômes comprennent, entre autres, des
éternuements, des larmoiements et des maux de gorge.
L’astronaute Gene Cernan d’Apollo 17, couvert de poussière lunaire.
TOUCHER LA LUNE [NWA 7834]
Les matériaux provenant de la Lune et de
Mars comptent parmi les substances les plus rares sur Terre. Les astronautes d’Apollo
ont ramené sur Terre quelques spécimens lunaires, tandis que d’autres nous
parviennent sous l’effet des impacts d’astéroïdes sur la surface de la Lune.
Ces impacts projettent des fragments de Lune dans l’espace. Certains de ces
fragments interceptent l’orbite terrestre et deviennent des météorites
lunaires, qui sont parmi les météorites les plus rares sur Terre.
Ce spécimen a été trouvé
dans le désert du Sahara. Son nom scientifique est NWA 7834. Il s’agit de la
7834e roche lunaire récupérée dans la région nord-ouest africaine du
Sahara à avoir été scientifiquement analysée et classée.
COMBIEN DE KILOGRAMMES DE ROCHES LUNAIRES LES ASTRONAUTES D’APOLLO ONT-ILS RAMENÉ SUR TERRE AU TOTAL ? OÙ SE TROUVENT-ELLES ? CERTAINES D’ENTRE ELLES SONT-ELLES DÉTENUES PAR DES PARTICULIERS ?
Les missions Apollo ont ramené au total 842 livres (382 kilogrammes) d’échantillons géologiques (roches, carottages, cailloux, sable et poussière). Le principal dépôt est le Lunar Sample Laboratory (le laboratoire d’échantillons lunaires) au Johnson Space Center à Houston, Texas. Le Laboratory prépare des échantillons pour les envoyer à des laboratoires, des institutions et des universités du monde entier et effectue environ 400 envois de ce type par an.
Brèche de régolite recueillie par Apollo
15 à Hadley Rille
Quant à savoir si certaines sont
détenues par des particuliers, c’est plus difficile à dire, mais si c’est le
cas, ce n’est pas légalement. De petits échantillons ont été offerts en cadeau
à 135 pays et à chaque gouvernement des 50 États des États-Unis, mais certains
gouvernements bénéficiaires n’ont pas été très rigoureux dans le suivi de ces échantillons. Les autorités
fédérales déploient des efforts importants pour retrouver les échantillons
présumés provenir de la Lune. Un échantillon de la taille d’un ongle,
initialement offert au Honduras, a été saisi en 1998 par les agents des douanes
après qu’un Floridien a tenté de le vendre pour 5 millions de dollars. Un autre
échantillon remis au Danemark s’est avéré des années plus tard avoir été volé
et remplacé par un morceau de bois pétrifié, mais on ne sait pas qui est l’auteur
du vol ni où se trouve l’échantillon aujourd’hui.
POUSSIÈRE LUNAIRE
Si le projet de l’administration Bush d’installer
une base sur la Lune devenait un jour réalité, les scientifiques devraient d’abord
trouver un moyen de lutter contre un ennemi minuscule mais omniprésent : la
poussière lunaire.
La poussière lunaire est extrêmement
abrasive - et inévitable - comme l’ont rapidement découvert les astronautes
lors des missions Apollo des années 1960 et 1970. En quelques heures, la
poussière recouvrait les combinaisons spatiales et les équipements des
astronautes, rayant les verres et corrodant les joints.
Heureusement pour les astronautes, leur
contact avec la poussière lunaire a été suffisamment bref pour ne pas causer de
problèmes majeurs. Mais les explorateurs vivant dans une base lunaire pendant
des semaines, voire des mois, ne s’en sortiraient probablement pas aussi facilement.
« En cas d’exposition prolongée,
les explorateurs seraient exposés à des risques allant des défaillances
mécaniques des combinaisons spatiales et des sas aux maladies
pulmonaires », ont déclaré des chercheurs la semaine dernière lors d’un
atelier de la NASA consacré à cette question.
« La poussière est le problème
environnemental numéro un sur la Lune », a déclaré l’astronaute d’Apollo
17 Harrison Schmitt, qui dit avoir souffert d’une réaction allergique grave à
la poussière lunaire au cours de sa mission en 1972. « Nous devons
comprendre quels sont les effets (biologiques), car on ne peut pas exclure d’éventuelles
défaillances de l’ingénierie ».
La poussière lunaire est beaucoup plus
irrégulière que la poussière terrestre, car il n’y a pas d’eau ni de vent sur
la Lune pour la déplacer et en émousser les arêtes. Elle se crée sous l’effet
des météorites, des rayons cosmiques et des vents solaires qui frappent la
lune, transformant ses roches en un sol poudreux.
Les astronautes d’Apollo, qui s’efforçaient
de rester debout sur la surface de la Lune, malgré une force de gravité six
fois moindre que sur Terre, ne pouvaient pas éviter de se couvrir de cette
substance. Ils ne pouvaient pas non plus éviter d’introduire un peu de cette
poussière à bord de leurs capsules spatiales et de l’inhaler en enlevant leurs
casques.
« Lorsque l’on est revenus en
apesanteur, elle s’est soulevée du plancher », a raconté M. Schmitt.
« Ça sentait la poudre à canon. »